Au vu de la sortie de la première partie du dernier tome de la saga jeunesse dystopique Hunger Games, j'avais envie de vous écrire mon avis dessus, un an après ma lecture. Les différentes critiques négatives autour de cette saga m'ont poussé à écrire cet article, non pas pour influencer les personnes qui n'aiment pas puisque les goûts et les couleurs ne se discutent pas, mais pour expliquer pourquoi moi, je l'aime. Cet article risque d'être un peu éparpillé puisque ça fait longtemps que j'ai lu les bouquins, mais je vais essayer d'être tout de même précise. Attention aux spoilers !
Rappelons l'histoire (même si je pense que tout le monde la connaît, sinon ça veut dire que vous sortez d'une galaxie très lointaine) : c'est dans un monde dystopique que l'auteur nous emmène donc. Dans ce monde, l'Amérique du Nord est divisé en 12 districts gouvernés par le Capitole, exerçant un régime totalitaire sur la population. Pour maintenir la terreur sur la population, le Capitole organise chaque année les fameux Hunger Games, où un garçon et une fille tirés au sort dans chaque district se rassemble avec les autres pour s'entretuer dans une arène.
A partir du résumé, la première chose qu'on pourrait dire c'est "mais c'est copié sur Battle Royal ça". Pour ceux qui ne le savent pas, Battle Royal est un livre et film japonais mettant en scène une classe d'élève tiré au sort dans le pays qui chaque année doit s'entretuer sur une île jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'un. J'avais vu le film il y a très longtemps de cela donc je n'en est presque aucun souvenir, mais je me souviens avoir beaucoup aimé. Je suis d'accord pour dire que c'est ressemblant à Battle Royal, l'auteur a dû s'en être inspiré, mais elle a su pourtant créer un monde autour de ce principe et modifier de telle chose qu'au final, on peut dissocier facilement les deux oeuvres. Et puis après tout, il est maintenant difficile de créer totalement quelque chose de nouveau, tout s'inspire de tout, et pour moi ce n'est pas une tare.

uple, baigné dans la richesse et les petits plaisirs égoïstes sans se rendre compte de la misère et de l'horreur, sans se rendre compte que la population est humaine et non pas juste une masse. Je trouve d'ailleurs que le film les a parfaitement bien représenté, avec ces habits affriolants et ces attitudes insupportables. Et j'ai l'impression que beaucoup autour de moi ne trouve pas cet aspect de l'histoire intéressante, préférant réduire le livre au triangle amoureux. J'ai aussi aimé l'univers créé : l'idée des jeux, de la guerre qui a divisé le monde... Et puis c'est aussi pour ça que j'ai adoré le dernier tome qui a fait pas mal polémique envers les fans. Je dirais même que c'est mon favoris, parce que dans la dystopie, ce que j'aime, c'est le dénouement, découvrir le pourquoi du comment, voir comment se fait la révolution etc.. J'adore la révolution en fait. Pour parler en terme de littérature exclusivement, le livre a su me tenir en haleine jusqu'au bout : c'est rythmé de façon à ce que l'on tourne les pages en voulant absolument connaître la suite, tout de suite maintenant.

Je trouve cela triste que l'on commence à dénigrer cette saga parce qu'elle s'est valorisé par rapport aux autres, et qu'elle a reconnue un certains succès chez les jeunes. J'ai l'impression que dès que quelque chose devient célèbre, on ne l'aime pas pour ne pas faire le mouton, parce que c'est mieux d'être marginal. Alors que c'est simplement mieux d'être ce que l'on est, d'assumer nos choix, d'aimer en fonction de nous et non en fonction des autres.
Pour conclure, ce qui m'a réellement plu, c'est le totalitarisme, sujet qui m'intéresse de par son horreur. Suzanne Collins a représenté l'oppression avec brio : on sent la pauvreté, la peur, la faim, la misère... On a peur pour le peuple, et on déteste le Capitole. L'univers est génial, et même si les personnages et les intrigues secondaires ne m'ont pas forcément attirée, j'ai aimé la saga et je pense sincèrement qu'elle vaux le détour. C'est une façon pour les jeunes adolescents de connaître le totalitarisme tout en passant un bon moment.
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